With Land of Skate, Director Ty Evans Opens the Doors of Skateistan
Based in Afghanistan, Cambodia and South Africa, NGO Skateistan works to empower young people from disadvantaged backgrounds through skateboarding. The international nonprofit also happens to be at the heart of Ty Evans' new film, Land of Skate. At age 43, Ty Evans is one of the most successful directors in the skate world. Since his beginnings in the 1990s, the Californian has brought twenty films and other skate documentaries to life, many of which have led the artist to winning several prestigious awards. Among his many works are We Are Blood, Hot Chocolate, and Fully Flared which he directed in 2007 alongside Spike Jonze and Cory Weincheque and won the accolade of "Best Video of the Year" at the famous Transworld Skateboarding Awards.
Basée en Afghanistan, au Cambodge et en Afrique du Sud, l’ONG Skateistan entend éveiller les jeunes issus de milieux défavorisés par le biais du skate. Elle est aujourd’hui au cœur du nouveau film de Ty Evans : Land of Skate.
À 43 ans, Ty Evans est l’un des réalisateurs les plus réputés de la sphère skate. Depuis ses débuts dans les années 1990, ce Californien a donné vie à une vingtaine de films et autres documentaires de skate, dont certains lui ont permis de remporter de prestigieuses récompenses. Parmi eux, We Are Blood, Hot Chocolate, ou encore Fully Flared, qu’il réalise en 2007 aux côtés de Spike Jonze et Cory Weincheque, et qui lui vaudra le prix de la “Meilleure Vidéo de l’année” lors des réputés Transworld Skateboarding Awards.
Armed with an avant-garde vision combining the DIY spirit of traditional skate videos and the luscious aesthetic of Hollywood movies, Ty Evans has traveled to some of the most remarkable spots on the planet to capture the great skateboarders of his time from Mark Gonzales to Guy Mariano to Lucas Piug. But his latest documentary takes on a whole new world, with very different athletes.
Dubbed Land of Skate, this 13-minute film immerses the audience in the daily life of Latifa, Ahmed, Soso and Srey Pich– four children involved in the Skateistan program. Located in Mazar-E-Sharif (Afghanistan), Johannesburg (South Africa) and Phnom Penh (Cambodia), the German NGO puts its greatest effort into offering the local youth with the means to educate and elevate themselves through skateboarding. We had the honor of learning more from Ty Evans about the mutually unique and necessary initiative.
Armé d’une vision avant-gardiste, qui combine l’esprit DIY des tarditionnelles vidéos de skate à l’esthétique léchée des films hollywoodiens, Ty Evans a ainsi parcouru les spots les plus exotiques de la planète pour capturer les grands skateurs de son temps, de Mark Gonzales à Guy Mariano en passant par Lucas Piug. Mais son dernier documentaire s’attaque à un tout autre univers, à des athèltes bien différents.
Baptisé Land of Skate, ce film de 13 minutes nous immerge en effet dans le quotidien de Latifa, Ahmed, Soso et Srey Pich, quatre enfants intégrés au programme du Skateistan. Présente à Mazar-E-Sharif (Afghanistan), Johannesburg (Afrique du Sud) et Phnom Penh (Cambodge), cette ONG allemande met tout en œuvre pour donner à la jeunesse issue de pays défavorisés les moyens de s’éduquer, de s’élever par le biais du skateboard. Une initiative aussi unique que nécessaire, sur laquelle Ty Evans revient aujourd’hui pour nous.
How did you hear about Skateistan Skate Schools for the first time, and how did you come out with the idea of making a documentary about it?
The first time was I remember seeing something on the internet, perhaps a photo of the kids skating in the empty pool in Kabul. Looking at that photo and knowing that it looked somewhere very heavy. Then over the years, you would see more and more of Skateistan - for me eventually on my last film (“We Are Blood”) I reached out to them to see if they wanted to be a part of it. Things didn’t work out, but once the film was done I started my own production company, Ghost Digital Cinema, and I had a bunch of camera gear and we ended up reconnecting. The time was right for us to do a project.
How much “Land of Skate” is different from your previous works?
Land of Skate is very narrative driven. But in the same way I like stirring emotions and trying to dig in to all my films, whether it is a skate film and pacing the song and visually timing, I still try to tell a story. This was a great chance to dig into more of a narrative to tell more of the story with these amazing tools that I have access to.
Comment as-tu entendu parler de Skateistan, et pourquoi avoir choisi de mettre en lumière ce projet à travers un documentaire ?
Il me semble que j’ai découvert ce projet à travers une photo de gosses en train de skater une piscine vide à Kaboul. Et puis, au fil des ans, Skateistan a fait de plus en plus parler d’elle. J’ai fini par contacter l’ONG à l’occasion de mon dernier film (We Are Blood), je voulais qu’elle en fasse partie. Ça n’a pas fonctionné, mais à l’issue de ce film, j’ai créé ma propre boîte de production, Ghost Digital Cinema, et c’est à ce moment-là qu’on a repris contact. C’était le bon moment pour créer un projet ensemble.
En quoi Land of Skate diffère-t-il de tes précédents projets ?
Dans chacun de mes projets, qu’il s’agisse d’un docu de skate ou d’un film commercial, j’essaie toujours de chercher l’émotion en faisant cohabiter le son et l’image, mais également en m’appuyant sur la narration. Land of Skate m’a permis d’explorer davantage cette notion de narration, vu tous les outlis que j’avais à disposition.
Skateistan gives these kids hope!
What would you say has changed the most in the lives of these kids since they have access to Skateistan?
If it is one word it’s hope. These kids are born in to such challenging situations and Skateistan gives these kids hope. Whether it be learning anything in the classroom, to anything on a skateboard. I think those are both very important things for kids growing up in this world.
Do some of the kids you met aspire to become professional skateboarders?
I don’t think so. I think if anything they are using skateboarding as a tool and they all want to be better, stronger and smarter. Skateistan gives that to them.
Selon toi, qu’est-ce qui a changé dans la vie de ces enfants depuis leur entrée à Skateistan ?
Si je devais répondre en un mot, je dirais : l’espoir. Ces enfants sont nés dans des situations tellement difficiles… Skateistan leur a vraiment permis de retrouver de l’espoir. Cette organisation leur apprend non seulement à skater, mais elle les soutient également sur le plan de l’apprentissage scolaire. Et je crois que ce sont deux éléments très importants pour grandir dans ce monde.
Est-ce que certains de ces enfants aspirent à devenir skateurs professionnels ?
Je ne crois pas. Je crois qu’ils utilisent le skateboard comme un outil qui leur permettra de devenir meilleur : plus fort, plus futé… Voilà ce que Skateistan leur apporte.
Skateboarding is bigger than the act of skating.
You’ve meet some of the parents of these kids. How do they perceive Skateistan?
That was really interesting, because the general reaction from most of the parents was that they didn’t know much about skateboarding and they thought it was some toy that their son/daughter was playing on. Now they realise it was a lot bigger. That’s the one thing I have always realised about skateboarding, that it is bigger than the act of skating. Seeing these parents realise that and be grateful for skateboarding and Skateistan is really cool.
Tu as eu l’occasion de rencontrer certains parents de ces enfants. Que pensent-ils de Skateistan ?
C’était assez intéressant, car la plupart des parents n’avaient aucune idée de ce qu’était réellement une planche de skate ! Ils voient ça comme un jouet de plus que leurs enfants utilisent au même titre qu’une poupée, par exemple. Mais ils commencent peu à peu à réaliser que le skate représente bien plus que cela. D’ailleurs, c’est ce que j’ai moi-même compris au fil des ans : le skate, c’est bien plus que le simple fait de skater, de rouler. Et voir ces parents le comprendre, et être reconnaissant envers la culture skate et Skateistan, c’était vraiment cool.
When he skateboards he feels like he is flying.
What was the most inspiring moment of directing this film documentary for you?
The one thing that sticks out is Soso’s interview. He talks about walking outside his house he sees people being stabbed or fighting. Then the next thing he talks about is that when he skateboards he feels like he is flying. I think that’s super real and strong and represents the environment he lives in and all these kids live in, and how skateboarding can help them deal with that and rise above it.
What did you learn from this experience with the kids of Skateistan?
That’s a good question. I think it gives me more awareness. I love travelling the world, meeting new people and experiencing the cultures and soaking it all in. I am super grateful for having this experience and meeting these people. To learn about their cultures, and have them share their world with me...
Quel a été le moment le plus inspirant pour toi, durant le tournage de Land of Skate ?
Ce qui se détache vraiment dans ma mémoire, c’est l’entretien avec Soso. Il te parle de gens qui se font poignarder ou tabasser juste devant chez lui, et deux secondes plus tard, il te parle de ce qu’il ressent lorsqu’il skate – il a l’impression de voler. Je trouve ses propos tellement puissants ! Ça représente à la fois l’environnement dans lequel lui et tous ces enfants évoluent, et la façon dont le skateboard les aide à affronter cette situation, et à la surpasser.
Quelle leçon tires-tu de cette immersion aux côtés des enfants de Skateistan ?
C’est une bonne question… Je dirais que cette expérience m’a apporté davantage de connaissances. J’adore voyager autour du monde, rencontrer de nouvelles personnes et m’immerger totalement dans leur culture. Je suis très reconnaissant d’avoir pu vivre cette expérience, et rencontrer tous ces enfants. Ils m’ont accueilli à bras ouverts dans leur monde.
Words: Naomi Clément
Photography: Ty Evans